
Le genre de la « Romance » est apparu en Russie au début du XIX siècle, époque de plein Romantisme russe. Il est caractérisé par une poésie mise sur une mélodie et fait une œuvre musicale chantée lyrique, profondément sentimentale.

On distingue les textes à caractère philosophe, parfois moralisateur, ou les chants d’amour. Tantôt, il y avait un aveu très éloquent et ajouré, un refus de réciprocité très raffiné, tantôt les malheurs terribles brisants le cœur, bonheur, joie et désir de fête, la vie et la mort, la fidélité et la trahison, le soleil et l’orage, la tempête et le calme plat…
Accompagné par la guitare ou le piano, on les interprétait dans des réunions de la haute société, salons et en privé. Il était considéré du bon ton de savoir chanter et jouer d’un instrument et ce loisir était devenu très à la mode dans le milieu de la noblesse russe.


Peu après, les tsiganes dont les arts étaient beaucoup appréciés par toute la société russe et en particulier par la noblesse, ont suivi la vague. Ils ont commencé à reprendre ces chants en les interprétant à leurs façon si particulière et belle, comme ils faisaient avec les autres chansons russes. Alors, les auteurs russes ont commencé à écrire les romances pour que ce soit les tsiganes qui les interprètent pour eux. C’est comme cela qu’est apparue le genre de la « Romance Tsigane ». Les plus grands poètes et compositeurs se mettent à produire les véritables chefs d’œuvres dans le domaine.


Par la suite, les compositeurs tsiganes et russes contemporains se sont mis aussi à écrire les romances dont la beauté et le sens profond peuvent rivaliser avec les anciennes. Les tsiganes ont mis aussi pas mal de textes poétiques en musiques, ce qui n’étaient pas initialement prévu, mais ces poésies sont devenu romances « de plein droit ». Il existe aussi les œuvres dont les auteurs sont inconnus, et qui portent le « label » de Traditionnelles.

Au début du XX siècle, après la révolution en Russie, le genre se fait interdire comme le fléau de l’Impérialisme et il immigre avec les fugitifs de la noblesse russe en occident, où il se fait connaître et entretenir au sein, notamment, des communautés des « russes-blancs ». Seulement dans le milieu des tsiganes, il est toujours à peu près toléré. Il passe aussi dans la clandestinité et se conserve par quelques cercles en toute discrétion. Le grand retour se produit vers les années 1970 avec le désir de l’élévation du niveau culturel des masses du peuple soviétique. C’est alors que la Romance se popularise pour un public très large.


Les œuvres les plus célèbres datent du XIX siècle, elles sont retransmises oralement au travers des générations jusqu’à nos jours. D’autres sont mises en partitions et se font renaître régulièrement. L’intérêt pour ce genre qui fait partie du patrimoine de l’humanité, ne s’est jamais terni. Aujourd’hui encore, les soirées de Romance sont régulièrement organisés en Russie et à l’étranger. Ses amateurs et appréciateurs sont très nombreux. Il y a aussi des véritables collectionneurs de ces œuvres, grâce auxquels les raretés merveilleuses sont conservées et transmises.
Andrei Kleimenov.

Romance Russe. Paroles – Ivan TOURGUENEV, Musique – ABAZA
ANDREI KLEIMENOV – Chant, Guitare russe à 7 cordes,
PASCALE SEIGLE – Violon,
VALERY FIODOROV – Piano,
ANDRE-CHARLES WENTZO – Contrebasse.
Romance tsigane – russe, auteur – inconnu.
Arrangement, Chant et Solo Guitare 7 cordes – VASSILY KLEIMENOV,
Accompagnement Guitare 6 cordes – ANDREI KLEIMENOV.
Chanson russe traditionnelle, devenue romance.
Chant et Accompagnement Guitare 6 cordes – INESSA KLEIMENOVA,
2-e voix, Solo Guitare 7 corde – VASSILY KLEIMENOV,
Accompagnement Guitare 6 cordes – ANDREI KLEIMENOV.
Romance tsigane-russe. Paroles – auteur inconnu, Musique – Eugény YURIEV
ANDREI KLEIMENOV – Chant, Guitare russe à 7 cordes,
PASCALE SEIGLE – Violon,
VALERY FIODOROV – Piano,
ANDRE-CHARLES WENTZO – Contrebasse.
